Quatorze
Porte aux pieds de l'autel de ce coeur, je m'en vais
Porte aux pieds des autels ce coeur qui m'abandonne (Racine)
Dans le théâtre de Jean Racine (1639 - 1699), le coeur est le lieu de toute la foi, sujette à de nombreuses métonymies. Ainsi, il subit une totale transformation où il devient lui-même totalement église : il possède ainsi une nef, un narthex, une absidiole, des travées, et on pourrait continuer longtemps. Il possède surtout un autel, aux pieds duquel se trouve une porte (référence évidemment à Sans-Atout et le cheval fantôme, chef-d'oeuvre de Boileau-Narcejac où le héros découvre sous les dalles de l'église un étrange souterrain) par laquelle il passe. C'est une sorte d'évasion qui minimise le rôle de la religion chez l'auteur du texte.